Ici, les matinées s’enchaînent, identiques les unes aux autres. Julie nous réveille durant la nuit, puis dès potron minet (elle est d’attaque assez tôt voyez-vous...). Deux parents hagards enchaînent biberons, changes, bain, nettoiement, habillement, endormissement, le tout... calmement, au rythme des klaxons, des sirènes, des cornes de brume et autres appels au recueillement des bonzes d’à côté... C’est inouï comme cela peut vite devenir routinier !
Ensuite arrive l’heure de se mettre en route pour aller déjeuner, généralement dans un resto, généralement en compagnie de la famille du dessous (mais si, souvenez-vous, ceux qui veulent monter à trois dans un cyclo-pousse ! Ceux qui ont le privilège de n’être qu’au quatrième, sans ascenseur...). Bref, ce jour était dévolu au Green Tangerine, au lieu gastronomique « français ». Et ben c’était très bon. On aurait volontiers repris de tout deux ou trois fois, mais bon, il faut bien songer à conserver la ligne (vous nous connaissez, nous sommes intransigeants de ce point de vue...).
Petite halte afin d’acheter un joli couvre-chef pour la petite Julie (l’est-elle pas mignonne celle-là ?).
Et hop, détour par l’île de la tortue.
Il faut franchir le pont pourpre pour accéder à l’îlot de jade, sur lequel on célèbre, entre autre, le culte de Tran Hung Dao (si si, le même qui a légué son nom à la rue des ambassades), le vainqueur des mongols au XIIIème siècle.
Bref, à force d’en faire le tour, le lac Hoan Kiem (oui oui, celui de l’épée restituée...) commence à nous être familier. Comme il l’est pour les amoureux qui viennent y flâner le soir (ici, la photo est en plein jour, mais avec un peu d’imagination...).
Et puis, il y a le fan club de Julie ! Attention les foules...
Ensuite, du sérieux. Il s’agissait de trouver les locaux de Vietnam airlines afin de confirmer notre vol de retour, et de réserver une nacelle pour la petite Julie. Dit comme ça, ça à l’air simple, non ? Ouais, seulement nous, pour corser un peu l’histoire, nous sommes partis sans plan. Et sans savoir où se trouvaient les locaux de Vietnam airlines (sinon que ça se trouvait quelque part dans le district Hoan Kiem). Alors, hein ? Si c’est pas digne d’Indiana Jones ça !? Bien entendu, c’était sans compter la fatigue de la petite sous l’effet de la chaleur, ce qui obligea Virginie à rentrer précipitamment à la Guest House en taxi (course pour laquelle elle s’est d’ailleurs fait arnaquer, mais bon, passons... Ah, au chapitre « trucs et astuces », prenez soin de vous assurer du prix d’une course en taxi AVANT que le chauffeur n’ait éteint son compteur, car après, c’est la porte ouverte à tous les palabres...). Bref, ne reste plus qu’à imaginer un Jean-Lou errant dans les rues d’Hanoi, à la recherche du guichet magique. Il l’a trouvé, après trois-quart d’heure de marche zigzagante. Et ça n’est qu’après avoir retiré son ticket de boucher (vous savez, pour attendre son tour) que l’enfer a pointé du nez. Imaginez le Jean-Lou, seul, quémandant d’une petite voix à l’anglais plus qu’incertain : « I wateuh to confirmeuh... euh... euh... plane fort Parisss ». La, on aime autant vous dire que ça s’engageait mal. De l’autre côté du guichet, une réceptionniste s’est emparée de sa réservation, a tapoté des tas de choses sur son clavier, avant de lui retourner l’écran d’ordinateur dans la figure, d’un air victorieux, de l’air de celle qui est parvenue à résoudre en deux temps trois mouvements un problème pas si épineux que ça ! Faut dire que le Jean-Lou n’en menait pas large, confronté qu’il était à un écran sur lequel scintillaient des lignes de codes bizarres et pour le moins incompréhensibles. La réceptionniste, elle, ça semblait pas la gêner. Un peu comme si cet abruti d’européen était à ce point incompétent qu’il ne sache correctement décrypter « MUCIA 9999 1029 03SEP08 7. SSR ADTK 1A TO VN BY 08SEP OTHERWISE WILL BE XLD ». Le Jean-Lou a juste tiqué sur « XLD », dont il avait du mal à percevoir la nuance avec le fameux « XKB » (que chacun connaît !). Mais tout ça c’était avant qu’il ne parle du « litteul baby ». « Little baby ??? » lui a rétorqué l’autre ! « Yes, I wanteuh to raiserveuh euh... euh... nacelle ? euh bed ? for theuh traveul, ‘cause woui haveuh heu litteul baby ». S’en est suivi un échange entre plusieurs réceptionnistes à ce sujet, le tout dans un vietnamien parfait, ce qui laissait le Jean-Lou légèrement lippu devant la scène (qui, pour tout dire, commençait vraiment à prendre une mauvaise tournure). « So, name and date of birth of the little baby ? ». Alors là, facile, il connaît ça par coeur le Jean-Lou ! Là où ça l’a vraiment angoissé, c’est lorsqu’elle lui a demandé le passeport de l’enfant (enfin, du « little baby »). « Heu... Theu passport hein ?.. Well, I will geteuh theu passeporteuh on monday the sixth... ». Air embarrassé de la réceptionniste... Air incrédule du Jean-Lou. Une espèce de duel au soleil, empli de silence. Manquait plus qu’une musique genre Ennio moricone tiens. Au bout d’un moment, l’autre l’a expédié gentiment, en prenant soin de lui imprimer un petit papier (qui ressemble à une confirmation de vol, c’est déjà ça), et en lui demandant de repasser avec le passeport. « Ok, ok, see you on monday ! » lui lança-t-il gaiement, croyant en avoir fini ! C’était sans compter que le passeport devait partir pour l’ambassade de france ce lundi, histoire d’obtenir un visa pour la petite Julie... Bref, tout est à refaire. Nous y retournons vendredi matin, avec Virginie cette fois. Qui verra vivra...
Retour à la Guest House à pied, avec, en prime, une petite photo sur laquelle vous allez pouvoir exercer vos talents. Honnêtement, sans être franchement observateur, il devrait y avoir un panneau qui vous choque dans le paysage.
Allez, pour vous aider, voici une prise de vue après le panneau.
Heureusement, tout ce périple s’est soldé par un peu de jeu avec Julie. Allez, juste parce que vous êtes loin et que vous ne pouvez pas voir la gamine vous faire un sourire, voici un petit extrait :
10 commentaires:
bravo, voisin du dessus, la petite video est splendide, il va falloir me montrer pour que je puisse en mettre une aussi!
ca doit bien pleurer de l'autre cote!
Merci de nous faire partager avec autant d'humour vos aventures et surtout pour ce sourire, Julie est craquante!
Sandrine et Denis Ricatte trouve votre aventure fabuleuse, comme tout le monde d'ailleurs, et Julie très craquante. Attention de ne pas vous la faire manger !
A quand le retour ?
BOnjour,
je ne peux pas mettre le son car je suis au boulot. Mais la vidéo est extra, je ne sais pas ce que vous dites à Julie mais elle à l'air conquise et rassurée avec vous.
Un regard craquant et serein.
Bonjour Virginie et Jean-Lou.
Julie est superbe... Quel sourire... Une véritable petite merveille, votre fille !!!
Prenez soin d'elle, de vous et bonne chance pour la suite des démarches de retour.
Sabine
Oh quel merveilleux sourire!!! Est ce parce qu'elle entendait son papa parlait anglais?
bon moi je rajoute a ma liste ,reviser en urgence mon anglais, je m'imagine aisement a la place de jean lou, alors bravo pour ce challenge et bon courage pour la suite des démarches .
christelle
Bonjour à vous trois,
Pour votre déjeuner de demain, vous pouvez aussi essayer le Brother Café : plats typiques composés directement sur des petits stands, super cocktail à la pastéque,... Ca vaut le détour !
Profitez encore à 400% de tout... y compris des expériences de réservation de nacelle chez VN Airlines :o)
A bientôt
Nicolas, Emmanuelle et Adrien
raaahhhhh !! ce sourire !..... :o))
ca doit consoler d'avoir zappé un peu les cours d'anglais a l'ecole, non ??
:o))
des bises et continuez comme ca !!
la GB
Coucou tous les 3
Julie est vraiment adorable. Et ce petit sourire sur la vidéo ... à croquer !
Autant vous dire que vous faite des envieux !!!
Bon courage pour la suite des évènements
Virginie
j'ai failli être degoûtée... Comment ça ? Pas de 1er octobre, on se moque de qui au Vietman. Je me suis couchée dépitée et en manque de mon feuilleton quotidien (je comprends maintenant les accros à plus belle la vie). Me voilà reconfortée et comblée : 2 jours de suite que j'ai bien sûr lu dans le désordre, ça complique... Les qualités de commicant de notre Jean-Lou se confirment et cette hardiesse linguistique doit être dûe à son nouvel état (être papa,ça fait de vous un homme !) donc bravo à toi Jean Lou. Un vrai plaisir de découvrir mademoiselle en train de bouger.
On attend toujours mais le voyage est tellement sympa avec vous que ça ne parait vraiment pas long.
Bisou, bisou
Brigitte
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