lundi 13 octobre 2008

The end or the beginning ?

Ils partirent à deux, ils revinrent à trois et tout devint plus beau...

Nous nous faisons doucement au retour à la réalité. Entre les bib’, les bains, les sorties, les jeux, etc… nous commençons à entreprendre les démarches administratives d’usage (Conseil Général, sécurité sociale, etc..). C’est pas notre loisir préféré mais il faut bien le faire.

De plus, le bal des visites s’est ouvert par la venue de Mamili et Papili qui sont venus avec les bras chargés de jolis vêtements pour notre ravissante Julie.

Bien entendu, c'est dans les bras de mamili que Julie a passé une partie de l'après-midi. Promis, la prochaine fois, c'est nous qui viendrons rendre visite (tiens, pour le beaujolais nouveau par exemple, histoire de fêter l'anniverssaire de maman).

Julie a également fait le tour du village, elle a rencontré quelques habitants qui lui ont fait un accueil très convivial. Nous avons donc de quoi nous occuper et c’est pourquoi nous devons vous l’annoncer sans détour :

J’ai blogué, tu as blogué, nous avons blagué, mais il y a une fin à tout !

Comme beaucoup de personnes qui se sont lancées dans la narration de leur merveilleuse aventure adoption, il vient un moment où cette activité devient vraiment « chronophage », et il devient alors impératif de délaisser un peu le clavier d’ordinateur.

Avant de refermer complètement cette page de la blogosphère, nous nous devons de répondre à quelques questions ou commentaires laissés en suspens.

Quel est le poids de Julie ? Elle pèse 6,7 kg, elle est en pleine forme, dixit la pédiatre dont nous avons fait la connaissance.

Quel est le poids des parents ? Ont-ils grossi durant leur voyage au Vietnam ? La question est très délicate et traduit bien l’injustice et la complexité de la réaction corporelle face à l’ingestion massive de denrées. En bref, sur les deux, y en a un qui a pas grossi !!! C’est clair, là ????

Vous avez failli perdre votre sang-froid en ne retrouvant pas une partie du biberon. De quoi s’agissait-il ? Si nos souvenirs sont corrects, c’est la Grande Bretonne qui avait posé cette question (oui oui, on commence à balancer des noms maintenant). Nous allons répondre à cette question cruciale car nous ne reculons devant rien. Mais nous pensons quand même que cette question traduit un esprit particulièrement fouteur de m...
Il s’agissait tout bonnement du couvercle du biberon.
L’avez-vous retrouvé ? Oui, nous avons retrouvé l’objet de la polémique dans le resto où nous avions déjeuné.
Qui l’avait perdu et qui l’a retrouvé ? Ha ha, non là, faut pas pousser quand même. Il y a des réponses qu’il vaut mieux laisser à l’imagination. Ou alors vous voulez vraiment la mettre, la zizanie.

Est-ce que Virginie a vraiment fait pipi dans sa culotte lors de l’épisode cyclo-pousse. Naaaaan, mais c’était limite.

Qu’est-ce que Julie aime bien entendre comme musique ? Julie semble beaucoup aimer « Celebration » des Kool and the Gang ; elle semble même apprécier « Voulez-vous danser grand-mère » de Chantal Goya (c'est dire si ses goûts sont éclectiques...).
Mais il y a vraiment une chanson qui ne passe pas. Peut-être est-ce dû au fait que les chiens se mettent à hurler, que Virginie commence à se convulsionner. On sait pas, vivement la consultation chez le pédiatre pour voir si c’est grave docteur. Comment ? Vous ne savez pas de quelle chanson il s’agit ? Alors un indice : faites à nouveau un tour sur le blog de Lou-Ann (en ayant bien sûr pris soin de mettre le volume)...

Est-ce que la vie est belle ? Avec une merveille comme Julie, la vie est bien plus que ça !

Voilà ce blog est presque terminé à présent. Et nous espérons que vous avez pris plaisir à le lire.

Il ne nous reste plus qu’à vous remercier pour vos messages de sympathie, vos témoignages d’amitié, vos élans d’amour.

Merci à Destinées et à notre référente Anne V. de nous avoir acceptés dans cette grande famille. Merci aux familles qui nous ont reçus et fait réaliser que c’était possible.
Merci aux personnes croisées trop rapidement au Vietnam.
Merci à Emmanuelle & Christophe qui se sont avérés être de formidables compagnons de voyage et qui nous ont grandement facilité les démarches.
Merci aux personnes de notre « promotion » Destinées qui n’ont pas cessé de nous écrire alors même qu’elles sont encore et toujours en attente du départ. Dites-vous bien que c'est pour bientôt !
Merci à Lana Linh qui a prêté son lit pop-up à Julie pendant le séjour au Vietnam. Merci également à sa maman Marisa, qui nous avait transmis des photos de la pouponnière de l’orphelinat de Bac Kan. Bingo, sur l’une des photos se trouve notre minuscule Julie.
Merci à toutes celles et ceux qui ont réservé et continuent à réserver un accueil épatant à Julie, par le biais de petites attentions et de petits cadeaux.
Merci de nous permettre d’avoir photographié cette scène en ayant pris soin des toutous.

Pour l'instant, la cohabitation semble plutôt bien se passer, quoique les chiens semblent adopter une certaine réserve, à l'instar du Cookie (là, il n'abuse pas du tout ; chacun aura compris qu'il surveille les dossiers afin que Julie n'y mette pas la pagaille...) :

Et merci à notre formidable Julie de nous avoir accepté comme parents et de nous gratifier chaque matin de son plus beau sourire.

Là, on essayait de la transformer en marin-pêcheur, genre « une lorraine en bretonne »

Mais faut faire vite avant qu’elle ne réclame son bib’ de façon tonitruante (vous savez bien, « ventre affamé n'est que luette », ou quelque chose d'approchant...).

Julie serait ravie de faire votre connaissance. Alors si vous aussi avez envie de la rencontrer « en vrai », de lui poser des questions sur son voyage, sur son opinion sur les dernières directives européennes, sur ses préférences en matière de fromage, sur ses parents, etc… envoyez-lui un mail pour lui dire quand vous souhaitez passer. Un mail oui, car le téléphone c’est vraiment pas pratique, Julie veut toujours en placer une (bla bla gla ga ga heu).

Nous vous embrassons tous très fort !

vendredi 10 octobre 2008

Back to France

Alors c’est comment qu’on rentre à la maison ?

Les girls et les children lors de l'embarquement (ça, c'était avant que Virginie ne s'énerve !.. Vous allez comprendre dans quelques paragraphes...)

Un taxi est venu nous chercher à la Guest house, on a embarqué les bagages et hop c’est parti direction l’aéroport. Le voyage n’a duré qu’un peu plus d’une demi-heure, laps de temps suffisant pour que Julie ait envie de nous montrer sa tonitruante luette. Nous le reconnaissons, nous avons blêmi en nous disant que si Julie avait projeté de remporter un quelconque record Guinness de vagissements au cours des 12 prochaines heures d’avion, on était franchement mal.
L’histoire, heureusement, nous a contredit et Julie a effectué un voyage aéronautique sans (trop de) problèmes. Elle a même laissé maman Virginie savourer le décollage et l’atterrissage, moments particulièrement délectables. Il y a bien eu des moments où elle a réclamé sa pitance avec véhémence mais ça, comme le dit le proverbe « ventre affamé n’est que luette » (ou quelque chose d’approchant), y a rien à faire et c’est pas Christophe T. qui nous contredira...

Il y a également eu un moment fort désagréable au guichet d’embarquement où la préposée nous a demandé le ticket d’avion de Julie. Rappelez-vous avec quel brio Jean-Lou puis Virginie avait négocié l’affaire à l’agence de Vietnam Airlines, endroit où à deux reprises on leur avait confirmé qu’il n’y avait rien de plus à payer, et que Julie aurait sa petit nacelle. Que tout était OKAY. Au chapitre « trucs et astuces », veuillez donc prendre note qu’au Vietnam, OKAY peut revêtir d’autres significations que « tout est parfaitement en ordre ». En l’occurrence, sachez donc que réserver une nacelle ne suffit pas (il faut le faire, bien entendu, à moins que vous ayez envie d’avoir votre enfant pendant 12 heures sur les genoux…) ; il faut en plus acheter un billet d’avion pour l’enfant (compter environ 280 $). Faute de billet, pas d’envol ! Vous aurez beau faire les malins en arguant du fait que vous disposez d’une nacelle (« a cot » dirait Virginie), enfin, si vous parvenez à vous faire comprendre. Dès lors, amis futurs parents, soyez prévoyants : songez à tout ça au moment du départ vers le Vietnam…

Après avoir acheté un billet d’avion pour Julie donc, nous avons embarqué avec un léger retard (à peine une demi-heure), mais que le pilote (pas celui du DiCi Ouane Teurti Tou, nos très fidèles et attentifs lecteurs comprendront…) a rattrapé. Nous avons atterri à Roissy comme prévu, et avons fait nos au-revoir à nos « vrais amis » et au petit Tom.

Puis nous avons pris un taxi pour nous rendre gare de l’Est. Grossière erreur, comme cela va se révéler… Chemin faisant, nous regardions le paysage en hallucinant en pensant à l’endroit où nous étions encore quelques heures auparavant. Bref, Paris bloqué mais Paris liiiibérrrrréééé (comme disait le général). Les bouchons sur le périph’ nous ont plus que sérieusement fait craindre de rater notre train (pensez : le taxi nous a largué gare de l’est à 9 h 03, pour emprunter un train qui partait à 9 h 05 !). On a donc payé le taxi aussi sec, on est sorti, et on a couru aussi vite que Julie et nos bagages nous le permettaient. Vite, on repère le quai idoine, on s’élance et on tombe sur une agent SNEUF qui nous dit que c’est plus possible d’embarquer, que les portes sont en train de fermer, que c’est comme ça, que c’est la procédure et bla bla bla…

C’est avec une détresse non dissimulée que Virginie a lancé un dernier râle en disant « mais on a un bébé !!!! » (même une femme enceinte jusqu’aux yeux et se dandinant comme une oie landaise à l’approche des fêtes de fin d’année n’aurait pas été plus pathétique). Bref, l’argument n’avait aucun rapport avec le fait qu’on était à la bourre, que les agents ont une procédure à suivre, etc ... On s’en est foutu ! On a pu monter dans le TGV quand même, sous les yeux ébahis du contrôleur, lequel s’est révélé être un chic type à qui nous avons quémandé la possibilité d’acheter nos billets dans le train (décidément, nous et les billets, c’est une sacré histoire…). Remarquez, au passage, que moyennant 10 € supplémentaires, vous pourrez acquérir vos billets directement dans votre tortillard préféré, et qu’en plus, comme vous n’aurez pas un billet avec place numérotée, vous pourrez vous asseoir où vous voudrez (sympa non ?). Nous, on a alors pu bénéficier d’un petit compartiment juste pour nous (très pratique pour nourrir et/ou changer Julie !...). Enfin, cette course folle nous a paru, après coup, bien désuète, car le train a accusé un retard de 25 minutes… (mais bon, on étaient à Nancy pour 11 H, c’est pas si mal)

Là, Julie se livrait à son activité fétiche du moment : s'enlever les chaussettes !

Notre voisine et amie nous attendait en gare de Nancy et c’est sans stress, « tranquillou » en somme, que nous avons rejoint notre petit village et notre maison sucrée maison (home sweet home).

Notre voisine ne s’est pas arrêtée là, car elle avait préparé un accueil bien sympa pour notre pucinette. Entre les ballons et les cadeaux, Julie était tout sourire.

Pour les parents, notre adorable voisine nous avait concocté un super plat (y a plus qu’à mettre les pieds sous la table). Mais le fin du fin, le nec plus nec, l’ultra de chez ultra, était à trouver sur la clayette du milieu de l’igloo qui s’allume. C’est en ouvrant le frigo que nous avons découvert, trônant fièrement et aromatiquement, un Munster. Si nous avons énormément apprécié la cuisine au Vietnam, il y a des denrées desquelles Virginie ne parviendra jamais à se passer, et ce succulent fromage en fait partie.

Pour finir la journée, nous sommes allés récupérer nos deux affreux à poil, qui n’ont pas manqué de nous faire une grande fête. Ouaf ouaf vous-mêmes ! Ils pètent la forme et ont reçu l’affection nécessaire au cours de ces semaines passées. La cohabitation se passe très bien, chaque protagoniste étant certain que la créature extra-terrestre c’est l’autre en face. Nous n’avons d’ailleurs aucune intention de contredire quiconque. Nous n’avons pas plus l’intention de dévoiler que cette situation n’a rien de temporaire et que tout le monde va devoir apprendre à composer avec l’espace vital de tout le monde. Et chacun ses jouets et ses doudous. Craquotte, rends les chaussettes de Julie, Julie laisse les croquettes de Cookie, Cookie arrête de faire de la pédicure à Julie, etc..

Ainsi nous y re-voilà.

Allez, avant de se quitter, on vous l'avait promis, voici Mr Bich comme vous ne l'avez jamais vu (ça, c'était le second tour en motorbike, le mardi matin pour aller chercher les visas des enfants) :



Et enfin, une petite vidéo de Julie découvrant son nouveau lit, et surtout, sa nouvelle amie Chicotte la souris :

Champ de vision

Dans notre champ de vision, Julie, Julie, Julie. Et aussi... Julie.
Nous prenons donc quelques secondes de notre précieux temps dédié à... Julie (ha on vous l'avait pas dit !?) pour vous dire de ne pas vous impatientez, nous vous donnerons des nouvelles sur le blog dans peu de temps. D'ici là, portez-vous bien.

mardi 7 octobre 2008

Bye bye Vietnam

Et oui, l'heure du départ est venue. Nous avons récupéré le passeport et le visa de Julie ce matin, ainsi que quelques documents qui doivent être remis à Destinées (au terme d'une chevauchée véloce vers l'ambassade, au cours de laquelle nous avons croisé Mr Bich ; promis, un extrait vidéo sera disponible après notre retour).

Aujourd'hui est aussi un jour spécial, et la petite Julie a tenu à souhaiter personnellement un joyeux neuvième anniversaire au (désormais) grand Renaud (soyez indulgents, elle n'a pas réussi à aligner les trois points d'exclamation ; mais pour le reste, y'a rien à dire, non ?.. N'est-ce pas Reuhno ?..).

Enfin, nous ne pouvions vous laisser sans un dernier petit "trucs et astuces". L'image en elle-même symbolise assez bien le départ, la fermeture. Observez bien la clé : a priori, rien de particulier, hein ? Et pourtant... C'est au niveau de la serrure que ça se passe. C'est pas bien compliqué à piger, ni à gérer, mais quand on ne sait pas, c'est bougrement énervant (Jean-Lou se souvient s'être demandé si c'était pas une blague la première fois qu'il a voulu fermer la porte, tant il a bataillé avec...). Donc, question cruciale : comment faut-il insérer la clé dans la serrure ? (se poser la question, c'est déjà y répondre)

Mais après tout, le départ n'est peut être pas un départ définitif du Vietnam. Tout cela n'est peut être qu'un au revoir. Peut être reviendrons-nous, et même peut être plus vite que prévu. Tiens, il parait que Hanoi fête ses 1000 ans dans deux ans...

En tout cas, au moment où vous lirez ces lignes, nous deviendrions avoir décollé de l'aéroport de Noi Bai, direction la France. Juste avant de partir, histoire de passer le relais, nous avons une pensée émue pour les trois couples de notre "promotion" qui viennent d'apprendre qu'ils ont été apparentés à des petits bouts qui se trouvent dans la province de Bac Kan (plus un couple le mois dernier). Au final, ce seront donc les sept couples que nous étions, réunis en septembre 2007 sous l'égide de Destinées, qui seront partis ou partiront vers Bac Kan. Ça promet pour les retrouvailles !...

Merci à tous pour vos commentaires, vos soutiens durant notre séjour au Vietnam. Nous avons souhaité réagir à de nombreuses reprises ; malheureusement, le temps nous a manqué (note aux couples en partance : vous verrez, une fois sur place, à quel point s'instaure une espèce de distorsion temporelle...).

A bientôt pour la suite des aventures de Julie en Lorraine...

lundi 6 octobre 2008

Déraciné

C'est le mot, pour des français au Vietnam ! Mais ça l'est aussi pour l'un des arbres de la cour de l'école située à moins de 100 mètres de la Guest House. Conséquence de l'orage d'hier ?..

Ce matin, dès potron minet (enfin, pas pour tout le monde...), les papas sont allés chercher les passeports des enfants. Ils avaient décidé de se faire ça en motorbike. Voici un extrait de ce que ça donne (en fait, c'est pas si impressionnant que ça ; on s'y fait en définitive...).


Un petit peu d'attente au guichet, et, enfin, le sésame de la petite Julie (au chapitre "Trucs & astuces" : les guichets de retrait des passeports, c'est les deux situés sur la gauche ; à droite, c'est ceux pour payer pour les avoir, une semaine avant).

Ensuite, traversée de la rue pour se rendre à l'ambassade de France afin d'obtenir les visas. Tout avait l'air de bien se passer, jusqu'à ce que notre interlocutrice habituelle "passe la main" à une de ses collègues. Il n'y a sûrement aucun rapport de cause à effet ; n'empêche que nous n'avons pas pu récupérer les visas de suite. Nous devrons donc retourner à l'ambassade mardi matin. Au passage, nous reverrons sans doute l'armoire tapissée de photos d'enfants qui ont obtenu leurs visas ces dernières années...

Au chapitre circulation, nous ne résistons pas à vous montrer un extrait de notre périple vers Bac Kan. Observez bien la souplesse de l'évitement !



Autrement, Julie vient de découvrir les soubresauts provoqués par le hoquet. Pour vous faire une idée, voici un petit extrait (excusez la coupe de cheveux, nous avons corrigé la chose depuis...).



Allez, sur ce, nous allons nous préparer pour aller dîner (et oui, dernière soirée "complète" que nous passons au Vietnam). Nous vous laissons en compagnie de Julie sous quelques facettes...

dimanche 5 octobre 2008

Orage

Hier soir, petite sortie resto avec Manu & Christophe ; nous retrouvions Tu Chinh dans un restaurant pas piqué des hannetons (mais fréquenté par des moucherons). Pour s'y rendre, rien de plus simple : prenez un caisse à savon (un taxi quoi), faites y entrer cinq adultes, deux bébés, des sacs à langer, des porte-bébés, deux transats et quelques effets personnels, et voilà ! Ca ressemble un peu à la blague "Comment faire entrer quatre éléphants dans une 2 CV ? - Ben, deux devant, deux derrière !". Et pour le retour du resto ? Ben, pareil... Sauf que Julie s'était mise en tête de hurler à tue tête (nous pensons qu'il s'agissait d'un mouvement de mécontentement qui visait à signifier qu'elle aurait préféré continuer la soirée au karaoké du coin, en compagnie de Tu Chinh).

Cette nuit, nous avons goûté à nos premiers orages depuis que nous sommes arrivés. Y'a pas à dire, c'est assez impressionnant ; quand la foudre s'abat, c'est rarement loin de chez vous...

Les conséquences ? Ben, les rues sont rapidement inondées, ce qui n'empêche pas les jeunes gens d'aller à l'école.

En règle générale d'ailleurs, et bien que ce soit un dimanche matin, les hanoiens ne semblent guère découragés par le fait que la rue soit inondée. Parfois, on a même l'impression qu'ils prennent ça un peu comme un défi.

Bof, après tout, pas de quoi s'inquiéter finalement, attendu que les transports en commun continuent à circuler malgré plus de 20 cm de flotte.

Mais bon, pour autant, la vie continue. D'ailleurs, à l'heure où ces lignes sont écrites (en gros, une heure trente après les prises de vues, alors qu'un gros cafard vient d'entamer un périple qui le mène depuis l'accueil jusqu'à la porte d'entrée), les rues sont sèches, il y a un peu de soleil, un peu comme si ren ne s'était passé.

Autrment ? Et bien, la vie continue avec la petite Julie. En ce moment, elle force un peu sur le bib', ce qui nous a quelque peu inspirés. Alors voilà : directement inspiré de la chanson (pas si paillarde) « les chevaliers de la table ronde » (et ne dites pas que vous ne connaissez pas, on vous croirait pas !), voici une petite comptine que nous entonnons en coeur depuis hier matin (afin de célébrer le premier bib’ 180 ml de Julie !). Allez, avec nous (... trois... quatre !) :

Nourrissons du bel et grand monde
Goûtons-voir, si le bib’ est bon
Sans vitesse, oui oui oui
Avec vitesse, non non non
Goûtons-voir, si le bib’ est bon

Nourrissons du bel et grand monde
Goûtons-voir, si le bib’ est bon
Sans bavoir, oui oui oui
Avec bavoir, non non non
Goûtons-voir, si le bib’ est bon

Nourrissons du bel et grand monde
Goûtons-voir, si le bib’ est bon
Qu’il est bon, oui oui oui
Qu’il est bon, ron ron ron
Le temps passé, avec le biberon...

Commentaire post-prandial de Julie : « Burp ; Brops ! »

vendredi 3 octobre 2008

Poésie et littérature

Et oui, journée « littéraire » aujourd’hui, qui a débuté par une visite du Goethe Institut (enfin, son restaurant, ha ha on vous a presque eu... Ah, vivement les bonnes patates à notre retour...), et s’est poursuivie par le temple de la littérature (juste au bout de la rue où nous logeons).

En arrivant, Virginie a renoué avec son âme de danseuse, et s’est livrée à un petit remake style « dancing queen » avec Manu. Nous vous laissons seul(e)s juges... (mais éloignez quand même les enfants de l’écran).

La petite Julie, quant à elle, a préféré s’imprégner de la sagesse perpétuée par l’esprit des tortues et par l’esprit de Confucius (c’est décidé, on l’inscrit à la fac dès la rentrée prochaine...).


Autrement, nous sommes allés à Vietnam Airlines ce matin, suite au périple du Jean-Lou hier après-midi. Et bien, contre toute attente, son anglais de bazar a semble-t-il été suffisant pour assurer la réservation d’une nacelle. Virginie, dans son english le plus perfect, a bien demandé et redemandé confirmation, et il lui a été répondu que tout était « ok ». Dès lors, on va dire que ça se présente sous les meilleurs auspices. Qui plus est, nous avons appris que le visa est dores et déjà prêt ; il suffit maintenant de récupérer et de porter le passeport à l’ambassade lundi matin, et tout devrait être prêt pour le départ mardi soir. Enfin, si tout va bien...

Avant de vous finir ce petit billet, Julie, emplie d’un élan poétique, tenait à vous offrir ces magnifiques fleurs pour vous remercier de votre fidélité littéraire.

jeudi 2 octobre 2008

La tortue

Ici, les matinées s’enchaînent, identiques les unes aux autres. Julie nous réveille durant la nuit, puis dès potron minet (elle est d’attaque assez tôt voyez-vous...). Deux parents hagards enchaînent biberons, changes, bain, nettoiement, habillement, endormissement, le tout... calmement, au rythme des klaxons, des sirènes, des cornes de brume et autres appels au recueillement des bonzes d’à côté... C’est inouï comme cela peut vite devenir routinier !

Ensuite arrive l’heure de se mettre en route pour aller déjeuner, généralement dans un resto, généralement en compagnie de la famille du dessous (mais si, souvenez-vous, ceux qui veulent monter à trois dans un cyclo-pousse ! Ceux qui ont le privilège de n’être qu’au quatrième, sans ascenseur...). Bref, ce jour était dévolu au Green Tangerine, au lieu gastronomique « français ». Et ben c’était très bon. On aurait volontiers repris de tout deux ou trois fois, mais bon, il faut bien songer à conserver la ligne (vous nous connaissez, nous sommes intransigeants de ce point de vue...).

Petite halte afin d’acheter un joli couvre-chef pour la petite Julie (l’est-elle pas mignonne celle-là ?).

Et hop, détour par l’île de la tortue.

Il faut franchir le pont pourpre pour accéder à l’îlot de jade, sur lequel on célèbre, entre autre, le culte de Tran Hung Dao (si si, le même qui a légué son nom à la rue des ambassades), le vainqueur des mongols au XIIIème siècle.

Bref, à force d’en faire le tour, le lac Hoan Kiem (oui oui, celui de l’épée restituée...) commence à nous être familier. Comme il l’est pour les amoureux qui viennent y flâner le soir (ici, la photo est en plein jour, mais avec un peu d’imagination...).

Et puis, il y a le fan club de Julie ! Attention les foules...

Ensuite, du sérieux. Il s’agissait de trouver les locaux de Vietnam airlines afin de confirmer notre vol de retour, et de réserver une nacelle pour la petite Julie. Dit comme ça, ça à l’air simple, non ? Ouais, seulement nous, pour corser un peu l’histoire, nous sommes partis sans plan. Et sans savoir où se trouvaient les locaux de Vietnam airlines (sinon que ça se trouvait quelque part dans le district Hoan Kiem). Alors, hein ? Si c’est pas digne d’Indiana Jones ça !? Bien entendu, c’était sans compter la fatigue de la petite sous l’effet de la chaleur, ce qui obligea Virginie à rentrer précipitamment à la Guest House en taxi (course pour laquelle elle s’est d’ailleurs fait arnaquer, mais bon, passons... Ah, au chapitre « trucs et astuces », prenez soin de vous assurer du prix d’une course en taxi AVANT que le chauffeur n’ait éteint son compteur, car après, c’est la porte ouverte à tous les palabres...). Bref, ne reste plus qu’à imaginer un Jean-Lou errant dans les rues d’Hanoi, à la recherche du guichet magique. Il l’a trouvé, après trois-quart d’heure de marche zigzagante. Et ça n’est qu’après avoir retiré son ticket de boucher (vous savez, pour attendre son tour) que l’enfer a pointé du nez. Imaginez le Jean-Lou, seul, quémandant d’une petite voix à l’anglais plus qu’incertain : « I wateuh to confirmeuh... euh... euh... plane fort Parisss ». La, on aime autant vous dire que ça s’engageait mal. De l’autre côté du guichet, une réceptionniste s’est emparée de sa réservation, a tapoté des tas de choses sur son clavier, avant de lui retourner l’écran d’ordinateur dans la figure, d’un air victorieux, de l’air de celle qui est parvenue à résoudre en deux temps trois mouvements un problème pas si épineux que ça ! Faut dire que le Jean-Lou n’en menait pas large, confronté qu’il était à un écran sur lequel scintillaient des lignes de codes bizarres et pour le moins incompréhensibles. La réceptionniste, elle, ça semblait pas la gêner. Un peu comme si cet abruti d’européen était à ce point incompétent qu’il ne sache correctement décrypter « MUCIA 9999 1029 03SEP08 7. SSR ADTK 1A TO VN BY 08SEP OTHERWISE WILL BE XLD ». Le Jean-Lou a juste tiqué sur « XLD », dont il avait du mal à percevoir la nuance avec le fameux « XKB » (que chacun connaît !). Mais tout ça c’était avant qu’il ne parle du « litteul baby ». « Little baby ??? » lui a rétorqué l’autre ! « Yes, I wanteuh to raiserveuh euh... euh... nacelle ? euh bed ? for theuh traveul, ‘cause woui haveuh heu litteul baby ». S’en est suivi un échange entre plusieurs réceptionnistes à ce sujet, le tout dans un vietnamien parfait, ce qui laissait le Jean-Lou légèrement lippu devant la scène (qui, pour tout dire, commençait vraiment à prendre une mauvaise tournure). « So, name and date of birth of the little baby ? ». Alors là, facile, il connaît ça par coeur le Jean-Lou ! Là où ça l’a vraiment angoissé, c’est lorsqu’elle lui a demandé le passeport de l’enfant (enfin, du « little baby »). « Heu... Theu passport hein ?.. Well, I will geteuh theu passeporteuh on monday the sixth... ». Air embarrassé de la réceptionniste... Air incrédule du Jean-Lou. Une espèce de duel au soleil, empli de silence. Manquait plus qu’une musique genre Ennio moricone tiens. Au bout d’un moment, l’autre l’a expédié gentiment, en prenant soin de lui imprimer un petit papier (qui ressemble à une confirmation de vol, c’est déjà ça), et en lui demandant de repasser avec le passeport. « Ok, ok, see you on monday ! » lui lança-t-il gaiement, croyant en avoir fini ! C’était sans compter que le passeport devait partir pour l’ambassade de france ce lundi, histoire d’obtenir un visa pour la petite Julie... Bref, tout est à refaire. Nous y retournons vendredi matin, avec Virginie cette fois. Qui verra vivra...

Retour à la Guest House à pied, avec, en prime, une petite photo sur laquelle vous allez pouvoir exercer vos talents. Honnêtement, sans être franchement observateur, il devrait y avoir un panneau qui vous choque dans le paysage.

Allez, pour vous aider, voici une prise de vue après le panneau.

Heureusement, tout ce périple s’est soldé par un peu de jeu avec Julie. Allez, juste parce que vous êtes loin et que vous ne pouvez pas voir la gamine vous faire un sourire, voici un petit extrait :

mercredi 1 octobre 2008

C'est sans souci !

Le petit rythme de Julie se précise (les parents suivent). Julie se réveille, Julie prend son bib, Julie se recouche, Julie se lave, Julie se promène, Julie découvre et Julie... se marre.

Aujourdhui nous avons retrouvé les parents de Tom dans un resto (que tous les Destinéens connaissent) : le cyclo-bar. Pourquoi ce nom ? Il suffit d’observer dans quel type de siège nous sommes installés et la réponse coule de source.

Au dehors du restaurant, la vie des cyclistes de Hanoi se déroulait banalement. L’un d’entre eux pourtant ne savait pas que le sort l’avait désigné. Après ce déjeuner fort sympathique qui mit nos amis de joyeuse humeur; ces derniers décidèrent de poursuivre l’aventure cycliste et hélèrent un cyclo-pousse afin de faire une petite balade (genre une heure). C’est là que les choses ont pris une tournure bizarre. Manu s’installa avec Tom dans le petit habitacle. Jusque là, rien que du normal. Mais soudain voilà que Christophe, en bon père de famille responsable, décide que les siens ne voyageraient pas sans lui. Et c’est là qu’on a assisté à un spectacle étonnant.

Christophe a déployé des trésors d’inventivité pour faire entrer sa carcasse dans l’habitacle sus-mentionné ; au passage, il a inventé une danse acrobatique qui relègue au rang de ringards les accros les plus chevronnés de la danse « techtonique » et du hip-hop confondus. Mais rien n’y a fait : le cyclo a refusé de faire de la place. Tout ceci au son de craquements du frêle esquif et sous le regard éberlué du cyclo-man. Qu’à cela ne tienne, voilà Christophe qui vire le propriétaire du cyclo manu militari, puis qui...

Non, là on va trop loin. L’histoire s’est finie calmement, il a juste fallu appeler les renforts et la balade a pu commencer.

Jean-Lou a bien sûr photographié la scène, Virginie était occupée à ne pas faire pipi de rire dans sa culotte et Julie a commencé à comprendre (vu sa mine réjouie) la définition de l’adjectif « cocasse ».

Bon après ça il a bien fallu se remettre de toutes ces émotions, alors direction pour un café près du lac afin de siroter un bon jus de carotte très frais. Slurp. Allez, à demain pour de banales aventures...